Le carburant de l'avenir
Photos : TU München/Heddergott
Éclairage vert néon : ce qui de loin semble être un entrepôt de matières radioactives, surprend quand on regarde de plus près : des algues exotiques. Mais que viennent faire des algues de Papouasie-Nouvelle-Guinée dans un campus universitaire à Ottobrun ?
Les scientifiques présument qu’on peut utiliser les algues comme carburant. Une idée folle ? Non pas du tout. En coopération avec l’Airbus Group et le Campus universitaire Ludwig Bölkow d’Ottobrun, l’Institut technique de Munich s’adonnent à des recherches sur le potentiel qui réside dans les mini-algues cultivées dans des serres uniques en leur genre du centre « Algentechnikum ».
Sur les 150.000 genres d’algues qui existent au monde, quelque 5000 sont caractérisées et seulement dix pour cent utilisées commercialement. Mais on ne va pas en rester là. Différentes conditions en termes de climat et d’éclairage sont simulées simultanément sur 1.500 mètres carrés dans les serres de l’Algentechnikum. La façade RAICO en verre spécial laisse pénétrer les quantités nécessaires de lumière solaire et notamment de rayons ultraviolets. Des lampes LED additionnelles assurent l’appoint là où cela est nécessaire. Les algues en provenance du monde entier, par exemple de Papouasie-Nouvelle-Guinée ou de la ville d’Almeria en Espagne du Sud, s’y sentent comme des poissons dans l’eau et peuvent ainsi être cultivées et étudiées en grandes quantités.
Les résultats sont prometteurs : dès en 2015, le premier bio-kérosène sera mis en œuvre. Il reste à savoir si les algues kérosène conviennent pour la préparation de power sushi et si elles auront des effets bienfaiteurs sur l’équipe nationale de foot !